Cela pourrait être le titre d’un livre, ou rêvons un peu d’une série, des mois que ça dure et on ne sait toujours pas comment se comporter face aux infos, aux désinfos, aux idées reçues et aux avis épars.

Quand il s’agit de maladie, l’Ayurveda a des remèdes. Médecine holistique et avant tout préventive, L’Ayurveda vous accompagne pour éviter de tomber malade et aussi à faire le tri et le calme dans votre esprit, et bien entendu, le cas échéant à vous soigner et retrouver la santé.

1-        Booster son immunité

Qu’il s’agisse de la Covid ou de toute autre maladie, qu’elle soit épidémique ou non, transmissible ou non, sachez qu’un système immunitaire efficace vous permettra de l’éviter. Prendre soin de son immunité, en Ayurveda, c’est avant tout soigner son feu digestif. Un feu digestif équilibré fera en sorte de que les toxines ne se créent pas, et encore mieux, ne s’installent pas. C’est parce que notre organisme se charge de toxines que nos tissus ainsi affaiblis peuvent tomber malades.

Comment savoir où en est votre feu digestif ? Si vous avez faim, c’est qu’il est actif. Si vous n’éprouvez pas la sensation de faim ou une faim en dents de scie, c’est peut-être juste une question de constitution (prakriti), donc pas de panique, l’auscultation ayurvédique pourra vous guider.

Dans le cas de maladies virales, comme la Covid par exemple, c’est notre dernier tissu, Ojas, qui s’il est faible, permettra à la maladie de s’installer. Ojas est affaibli dès que vous avez une pathologie quelque qu’elle soit, Ojas s’use en veillissant, puisque c’est notre réserve de vitalité.  Pas étonnant en sachant cela que la Covid a fait des victimes chez les personnes âgées ou déjà malades.

Comment donc prendre soin de notre feu digestif et d’ojas ? Vous avez de la chance, l’Ayurveda a plein de recettes pour cela. Même si l’on ne naît pas tous égaux et que certains ont une immunité et un feu digestif naturellement plus forts, notre action (karma en sanskrit) peut faire que nous allons les améliorer.

L’activité physique, et notamment au grand air, en commençant bien entendu par le yoga est une des clés pour améliorer agni, notre feu digestif, et booster notre immunité.

Notre alimentation est aussi bien entendu essentielle dans la maitrise de ces 2 points. Boire de l’eau chaude avant les repas, prendre du gingembre frais, éventuellement pour certaines constitutions du citron, une gousse d’aïl par jour et le tour est joué. Si vraiment votre feu digestif fait le timide, des plantes et formulation ayurvédiques pourront vous aider, à prendre selon les conseils d’un praticien.

Enfin, abusez de vitamines (fruits et légumes frais) chaque jour et goûtez la confiture ayurvédique Chyawanprash, recette magique spécial immunité !

Sachez enfin, qu’un excès de soucis ou un mental encombré ne favorise pas l’équilibre de notre feu digestif. C’est pourcela qu’il est essentiel de s’aérer l’esprit et de ne pas succomber à un climat anxiogène.

2-        Ne pas succomber aux angoisses et au stress

Les derniers mois, ainsi que les menaces, les informations contradictoires ou terriblement inquiétantes que nous recevons chaque jour, la punition de ne pas pouvoir voir ses proches, ses amis, de devoir faire attention à tout, d’avoir perdu ce que l’on pensait être une partie de notre liberté,…est une source d’inquiétude, de stress, voire d’angoisse pour certains d’entre nous.

Face aux agressions contre le mental, l’Ayurveda, comme beaucoup de techniques aujourd’hui nous propose la méditation. C’est certainement très efficace et un moyen de nous sauver. Mais encore faut-il savoir méditer, prendre le temps, comprendre ce qui nous fera du bien, individuellement. La méditation est propre à chacun. Quand j’anime des ateliers de méditation, ou quand je donne des formations, je m’amuse à observer que chacun ne trouvera le calme qu’avec sa méthode propre. Tout le monde n’est pas sensible à une méditation guidée ou à poser sa respiration, ou encore à rester immobile,… SI vous aimez écouter de la musique ou chanter, je vous proposerais des mantras, si vous êtes manuels, je vous prenez un mala ou mettez-vous au tricot, si vous êtes dans le mouvement, vous pourrez faire une marche en comptant vos pas,… A vous de trouver, accompagné ou non, votre chemin méditatif.

Jugez ce qui vous fait du bien ! C’est là que l’Ayurveda prend son sens. Il existe une énergie subtile qui vous permet de juger, de discriminer ce qui est bon ou non pour vous. Il s’agit de sadhaka pitta, un sous-dosha de pitta. Sadhaka pitta se loge dans le cœur. Méditer sur Anahata, le chakra du cœur est ainsi une jolie voie de rédemption. Surtout que Anahata est intimement lié au Thymus, une glande endocrine qui gère notre système immunitaire. La boucle se boucle on dirait !

Mais je ne vous laisserai pas ici sans une petite recette pour calmer votre esprit : l’huile de Brahmi, à glisser sous forme de 3 à 4 gouttes dans chaque narine le matin et/ou le soir. Croyez-moi, ça marche !

3-        Sur la voie du changement

Il y a quelques mois, en plein confinement, je cherchais sur les étagères un livre à lire,…je tombe sur ce petit bouquin à la couverture noire. Un livre que Michel Serres a écrit il y a des décennies et qui s’appelle « Temps des crises ».  Très vite, le philosophe que je lis et relis depuis mes 20 ans et qui a façonné une bonne partie de ma vision de la vie, nous met le nez sur ce mot : « crise » . Le mot vient du grec « Crinô » qui signifie juger ! Je sens que ma boucle est presque bouclée. Oui, mais juger quoi ? Michel Serres explique qu’une crise intervient à un moment où l’on doit faire le point, « juger » de ce qu’on a fait et dans quel état on s’est mis. Si on parle de bon sens, la crise est là pour nous dire qu’on n’a pas choisi le bon chemin et que notre bon sens justement va nous faire choisir une autre voie.

Une crise ne vaut que si nous changeons notre comportement. Une crise est un signal d’alarme. Elle vous dit que vous êtes allés trop loin, ou que vous vous êtes carrément trompés de chemin, que vous vous êtes quoi qu’il en soit égarés.

Vous avez sans doute des amis, des connaissances, des ex-collègues, de la famille, ou peut-être vous-même avez décidé de changer un peu, beaucoup, passionnément de vie pendant, après le confinement.

En Ayurveda, on tombe malade parce qu’on a une mauvaise hygiène de vie (entendez ce mot de manière holistique). Pas une mauvaise hygiène de vie au sens magazine féminin, mais mauvaise hygiène de vie car celle que l’on suit est en inadéquation avec notre bien-être individuel. La maladie comme le temps des crises sont là pour nous mettre le doigt dessus. Pour éviter de tomber malade, ou pour se soigner, changer d’hygiène de vie, qui peut également passer par l’environnement que l’on choisit est inévitable et salvateur.

Je m’amuse alors à vous laisser méditer là-dessus !

Clarisse Robinet,

Praticienne et Formatrice en Ayurvéda et Yoga à Paris, dans le Var et à distance

www.clarisserobinetayurveda.com