Mettez vous au YOGA AYURVEDIQUE

En 5 étapes !

Si vous vous intéressez au Yoga, vous avez sans nul doute entendu parler de l’Ayurveda. Peut-être même vous êtes-vous totalement plongés dans le mode de vie que propose cette médecine traditionnelle, millénaire, holistique et avant tout préventive. Yoga et Ayurvéda sont 2 sœurs, 2 frères, marchent de concert et trouvent l’une dans l’autre des fondements, une philosophie, le chemin vers une santé physique, mentale et émotionnelle globale.

En tant que thérapeute en Ayurvéda et formatrice en Yoga, je ne peux passer outre toutes les techniques, les pratiques, les bienfaits thérapeutiques qu’offre le Yoga quand j’accompagne quelqu’un sur la voie de l’Ayurveda. Le Yoga est avant tout ayurvédique ou en tout cas devrait l’être. Parce qu’il n’est pas possible de proposer une pratique de yoga qui convienne à tous, c’est plutôt une pratique personnelle, individuelle et adaptée au moment de la journée, de l’année, à la météo, à l’âge, à la constitution, aux déséquilibres éventuels que le yoga ayurvédique vous propose.

Alors, si ça vous tente de vous y mettre, et je ne peux que vous encourager dans cette voie, suivez le mode d’emploi !

1-       Apprendre à se connaître sous l’œil de l’Ayurveda

La première étape est de déterminer qui on est sous l’œil de l’Ayurvéda. Sans cela, vous ne pourrez pas adapter votre pratique yogique à votre personne.

L’Ayurveda, comme le yoga dissocie la prakriti (constitution de naissance) de purusha (âme). Se connaître sous l’œil de l’Ayurveda, c’est avant tout connaître sa prakriti, qui est mouvante et qui est donc sujette à entrainer des changements mais aussi aux déséquilibres.

Pour cela, vous avez des tonnes de tests sur internet, dans les parutions ou les livres sur l’Ayurveda. Vous verrez et vous serez assez étonnés, que d’un test à l’autre, d’un jour à l’autre, vous pouvez changer de prakriti…. ! Et bien, c’est que les tests ne sont pas suffisants pour définir sa prakriti. Votre constitution de naissance ne change jamais ! Qu’on se le dise !  Mais votre corps, votre mental peuvent subir des modifications, c’est ce qu’on appelle la vikriti ou encore les déséquilibres. C’est parfois un subtil dosage dans l’observation et la compréhension de l’hygiène de vie, de l’âge, du milieu affectif, professionnel dans lequel nous évoluons,…  qui permettra de déterminer votre prakriti et votre vikriti.

Un praticien ou même un étudiant en Ayurveda pourront bien entendu vous guider dans ce chemin. Sachez que la prise de pouls est une technique magique pour déterminer prakriti et vikriti de manière sûre.

2-       S’adapter à la météo

En Ayurveda, on classe les saisons sous l’emprise des doshas : automne et printemps sont froids et humides, c’est donc le règne de kapha, l’hiver est sec et froid, c’est donc le temps de vata, l’été est chaud, c’est pitta le roi. Mais tout n’est pas aussi simple, parce qu’on peut avoir une journée maussade en été et un mois de mars chaud et sec.  Et cela de plus en plus. Il n’y a plus de saison, ma pauvre dame !

Alors, plus que de s’adapter à la saison, ce que font beaucoup de pratiques dites de « yoga ayurvédique », je préfère de loin m’attacher à la météo, celle du jour bien entendu, mais aussi celle que nous avons eu les 7-10 derniers jours. Pourquoi ? Parce que les déséquilibres n’arrivent pas d’un coup. Et encore heureux ! Vous n’avez pas appris à marcher, parler ou écrire en 1 jour. C’est pareil pour les déséquilibres, qui se mettent en place sur quelques temps, si on ne les arrête pas à temps. C’est le cas de la plupart des maladies, des petits bobos et même de ce que l’on appelle les accidents (si !).

Alors si le temps a été froid et humide, on sera plus à même de développer des bronchites, des maux de gorge, un rhume, de l’asthme,…. Si le temps a été chaud et sec, des maux de gorge, des maux de tête, des diarrhées, des inflammations, des cystites,…

Et si le temps a changé de manière rapide ces derniers jours, c’est qu’une nouvelle saison approche et que le vata dosha dans notre organisme et notre mental s’est fait la part belle, engendrant douleurs physiques, fatigue, mental perturbé, …

Là encore, il s’agit de se connecter à son environnement, de l’observer et de s’y adapter.

3-       S’adapter à l’heure de la journée

Alors là, et sans doute vous le savez, la journée est rythmée par les doshas, elle aussi. Vata dirige l’horloge de 2 à 6h (jour et nuit), Pitta de 10 à 2h, Kapha de 6 à 10h.

Il est donc clair que le matin, en heure de Brahma et jusque vers 10h (l’horaire peut varier selon le temps d’ensoleillement de la saison), c’est là où on aura le plus d’énergie, et ça tombe bien parce qu’il faut limiter kapha, le sortir de sa léthargie en s’agitant. C’est l’heure de la pratique des asanas, du yoga dynamique.

A l’heure du déjeuner, la plus chaude de la journée, on pourra avoir une pratique mixte asanas et pranayama rafraichissants. On va chercher l’harmonie plus que la compétition avec soi-même. Une pratique qui va soit soutenir, soit calmer notre feu digestif, puisque c’est l’heure à laquelle il se met en branle.

Dans l’après-midi, il va falloir prendre soin de vata, le freiner dans son élan. Comme c’est le dosha le plus mouvant, une pratique plus calme, des asanas tenus, une méditation, des pranayama sont recommandés.

4-       Ne pas hésiter à mixer les techniques yogiques

En fonction de votre cas, de vos préférences, de vos capacités, asanas ne suffiront pas. C’est pourquoi, il est important de saisir le yoga dans la globalité de ses techiques pour avoir une pratique totalement holistique. Ainsi, des pranayamas adaptés, des séances de méditation, de chants de mantras, des mudras doivent faire partie intégrante de votre pratique de yoga ayurvédique.

Et puis, bien entendu, pour les plus avertis des yogis, toujours faire appel à Patanjali et inclure l’hygiène dans votre routine quotidienne, en pratiquant certains kriyas.

5-            Demander conseil à un praticien en Ayurveda

Ensuite, si tout cela vous semble un peu fastidieux ou compliqué à mettre en place par vous-mêmes, n’hésitez pas à faire appel à un praticien en Ayurveda qui pratique lui-même le yoga (tous ne le font pas) ou encore un prof de yoga formé à l’Ayurveda ou encore mieux au Yoga Ayurvédique !

Enfin et surtout, l’Ayurveda et le Yoga sont faits de bon sens avant tout. Donc écoutez-vous, écoutez votre corps et votre esprit, ce seront les meilleurs conseillers pour votre pratique !

Clarisse Robinet,

Praticienne et Formatrice en Ayurvéda et Yoga à Paris, Var et à distance

www.clarisserobinetayurveda.com